R.I.P. Lola

C’est l’ombre d’une armure qui s’élance en fêlures sur les pas animaux de celle qui danse près des échafauds, la nuit agite ses grelots... C’est une vague prière balbutiée à l’envers par l’ivrogne en cadeau à celle qui chante sous ses écheveaux et fait tinter ses grelots... C’est un ange moqueur qui laisse un air songeur sur ton spleen anisé, c’est là tout l’or dont tu as rêvé... Rest in peace Lola R.I.P. hip hip hourra!

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Emma

T’as la guibole cagneuse et la joue trop rosie Pour jouer les fielleuses... T’as même pas midi: A ta jolie jupette que sait flirter le vent, Ta main défroisse agile la courbe du temps. T’as la langue qui fredonne des pas ci des pas là... L’homélie des mignonnes sur le vin du dimanche. Lorsque la bise bourdonne à tes modestes hanches, Tu t’amuses à tout va de ceci en c’ui-là.. Je vis d’amour à mort Mais meurs d’amour à vie... Je mène l’amour à mort Dans une marre d’ennui... J’ai la synapse absinthe Et d’un laps m’absente Parmi ce qui m’esquinte En ces lieux que j’fréquente ... N’oublie pas ces miettes à donner aux moineaux Qu’un simple ou une nymphette aurait jetées sitôt, Ce miellat de ton cœur décliné par les sots, Ces merles moqueurs dont je connais le lot... C’est toute une aventure que d’être ainsi que toi: Furibonde, sans mesure, de la vie plein…

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Les corbeaux de légende

Je les entends japper la chanson bien tendre Du pourquoi déjà pris, moissonné en sa fleur, Et le ricanement niais des enfants de la cendre Quand de leur mère ravie je ravissais la fleur. Ah, je sais qu’ils sont là les corbeaux de légende, Les pantins de ma gloire se nourrissant d’un même Coup de bec minuscule, qui déjà les étrangle Dans le lourd paysage de faire sa vie en paix. Je les suivrai encore de mon ombre de fraîcheur, Distillant en leur âme mon souvenir mauvais. Et puis que j’ai trop chaud et puis que ça fait peur, On ne se découvre pas avant le mois de mai. Ah, ils me font envie mes frères de misère, Quand ils noient leur destin dans quelques certitudes Erigées en principe, dirigées au cimetière, Pour des fleurs en plastique qui rappelleraient le Sud. Ah, je les sens vainqueurs d’une fille un peu niaise. Le jour du mariage, sanglotant…

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Sextape (tu es un soir)

J’attends le déluge... Tu es un soir de pleine lune, je t’aime. Quand tu expliques que ce n’est rien que l’influence du maître au chien, je t’aime. Tu t’dessapes en silence ta bouche, tes seins, tes fesses... Vertus, promesses. Tu es un soir agenouillé au chevet de l’aube incertaine. Entre les draps déjà usés, nos vies se mêlent et se querellent. Tu es un soir, passionnément On laisse nos vies au placard, tu es un soir infiniment, notre premier rencard... Serons-nous un soir sans lassitude, ce soir d’automne et de vin chaud, avec en arrière plan un rhume et des phrases comme «je t’aime, idiot»? «Je t’aime, idiot...» Tu es un soir où l’on vacille sur les décombres excités d’une nouvelle occasion ratée, et l’orgueil ne cesse de ternir les dernières occasions d’se taire. C’est la débâcle ma douce amère... Tu es un soir où tout déconne, tu gifles tu pleures tu ordonnes, tu fais le…

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Coré (Je sais que tu traînes nue…)

Je sais que tu traînes nue pour me séduire, sur ta peau traînent les marques du martyr. Ton corps me réclame encore en sueur prêt à pâlir. Je sais que l’air suffoque ivresse ivresse de te maudire. Ta couche souillonne niche tendre où glapir quand ta pudeur s’ordonne à mon délire et... Que je peux te lire. D’un coup d’éclat presque sanglant il me faut fuir. Déjà vaincu à l’aurore de ton ire, balbutiant les gestes à venir. Soudain, gréant ma coulpe contre ta houle en devenir, puis m’écroulant à demi mort dans les vapeurs de ton empire. A ma raison tu sauras me ravir Quand me berçant saoule de tes soupirs, c’est tressaillant que je me laisse reconquérir me redressant dans un immense éclat de rire! Je sais que tu traînes nue pour me séduire. D’un geste te soulevant haut pour t’offrir Aux Dieux et aux sauvages... pour les nourrir, je sens naître la peur…

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