Chloé

je ne me lasse pas d'imaginer son corps tranquille je ne me laisse pas aller à la mélancolie, les jours heureux je les ai dans un écrin et les emporte sur mon île. je ne laisse pas venir à moi ces nuits de péril où, dans l'égarement d'un verre de trop, le silence se perd et vous distille. à moi, quand sous tes mains disparaissait la ville. je ne me lasse pas/ t'apercevoir sur mon île, jetant ton corps dans les absinthes épouse de mes absences, maîtresse absente, femme futile; je te ramène à moi, chaque soir un peu plus docile à la lumière de mes humeurs sous le nuage d'encre de ma dernière cigarette. je te borde là, dans cette bouffée tranquille, et le soupçon n'est pas pour toi je te caresse encore et la promesse nocive de t'emmener boire un dernier verre. voir une étoile digne de ce nom dans la ville de lumière.…

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En volutes

J’m’en volute, je m’en voulais Dans l’espace confiné de ta peau A demi caressée. A demi étouffés Les rires, la complicité... Les rires. Je pars à l’aventure, Ce sont des murmures Que tu glisses sous mes doigts, A l’aventure, A l’aventure de toi... J’m’en volubile, j’me fais de la bile, Ouvre la fenêtre de notre huis clos, Mes yeux traînent sur un coin dénudé de ta peau. Je me bibine, je me siffle un joli mouron... Je me bibine, je me déconsidère, allons bon! Ça me contamine Mes mains se débinent à l’approche Sournoise de ton dos, Devenu Do... De ton dos devenu Do. Esclave de tes humeurs, Enclave de mes ardeurs. J’m’en volute, je m’en voulais Dans l’espace confiné A demi caressée A demi étouffés Les rires... Retourne toi!

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R.I.P. Lola

C’est l’ombre d’une armure qui s’élance en fêlures sur les pas animaux de celle qui danse près des échafauds, la nuit agite ses grelots... C’est une vague prière balbutiée à l’envers par l’ivrogne en cadeau à celle qui chante sous ses écheveaux et fait tinter ses grelots... C’est un ange moqueur qui laisse un air songeur sur ton spleen anisé, c’est là tout l’or dont tu as rêvé... Rest in peace Lola R.I.P. hip hip hourra!

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Emma

T’as la guibole cagneuse et la joue trop rosie Pour jouer les fielleuses... T’as même pas midi: A ta jolie jupette que sait flirter le vent, Ta main défroisse agile la courbe du temps. T’as la langue qui fredonne des pas ci des pas là... L’homélie des mignonnes sur le vin du dimanche. Lorsque la bise bourdonne à tes modestes hanches, Tu t’amuses à tout va de ceci en c’ui-là.. Je vis d’amour à mort Mais meurs d’amour à vie... Je mène l’amour à mort Dans une marre d’ennui... J’ai la synapse absinthe Et d’un laps m’absente Parmi ce qui m’esquinte En ces lieux que j’fréquente ... N’oublie pas ces miettes à donner aux moineaux Qu’un simple ou une nymphette aurait jetées sitôt, Ce miellat de ton cœur décliné par les sots, Ces merles moqueurs dont je connais le lot... C’est toute une aventure que d’être ainsi que toi: Furibonde, sans mesure, de la vie plein…

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Les corbeaux de légende

Je les entends japper la chanson bien tendre Du pourquoi déjà pris, moissonné en sa fleur, Et le ricanement niais des enfants de la cendre Quand de leur mère ravie je ravissais la fleur. Ah, je sais qu’ils sont là les corbeaux de légende, Les pantins de ma gloire se nourrissant d’un même Coup de bec minuscule, qui déjà les étrangle Dans le lourd paysage de faire sa vie en paix. Je les suivrai encore de mon ombre de fraîcheur, Distillant en leur âme mon souvenir mauvais. Et puis que j’ai trop chaud et puis que ça fait peur, On ne se découvre pas avant le mois de mai. Ah, ils me font envie mes frères de misère, Quand ils noient leur destin dans quelques certitudes Erigées en principe, dirigées au cimetière, Pour des fleurs en plastique qui rappelleraient le Sud. Ah, je les sens vainqueurs d’une fille un peu niaise. Le jour du mariage, sanglotant…

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